Je vais te raconter l'histoire d'une belle amitié entre deux hommes. Le premier se prénommait Henri. Le deuxième se prénommait Ali. Henri avait quatre enfants, vivait confortablement, était chef mécanicien. Il travaillait pour une grande compagnie aérienne française. Ali avait onze enfants, vivait misérablement dans un bidonville et travaillait à la Ville en tant que cantonnier. Henri avait une passion : la menuiserie, qu'il exerçait dans son atelier qui jouxtait la maison. De cet atelier, il apercevait les passants et remarqua particulèrement Ali.
Depuis plusieurs jours, Ali passait et repassait devant la maison d'Henri et s'arrêtait pendant de nombreuses minutes pour contempler un point bien précis au fond du jardin. Henri qui l'observait en déduisit qu'il regardait la fontaine du jardin.
Un jour, Henri se décida d'aller à sa rencontre ; mais lorsque Henri se présenta à Ali, Ali eut un moment de panique et voulut s'enfuir. Henri l'apaisa, et l'invita à rentrer. Chemin faisant vers la fontaine, les deux hommes engagèrent la conversation et Ali expliqua à Henri qu'il admirait l'arbre qui poussait auprès de la fontaine. Il conta à Henri que les femmes de son pays se teintaient particulèrement les mains et le dessous de leurs pieds grâce à cet arbre. Henri qui était un homme généreux et intuitif comprit qu'Ali avait la nostalgie de son pays, aussi Henri n'hésita pas à le lui offrir. Ali n'osa pas le prendre, mais Henri réussit à le convaincre et Ali repartit le coeur en fête.
Quelques jours plus tard, Ali revint rendre visite à Henri et lui offrit des dattes, des délicieux gâteaux de son pays. Henri en fut très ému. Durant les jours, les mois et les années qui suivirent, Henri et Ali devinrent amis. Mais Henri tomba gravement malade et nous quitta. Alors, Ali fit une demande à la ville pour devenir le gardien des âmes (gardien du cimetière de Rochefort). Il obtient aisément son nouvel emploi, et c'est ainsi qu'Ali pût rester auprès de son Ami Henri. Tous les jours il entretenait avec amour la tombe de son ami Henri.
Mon bien aimé Henri était mon Père et chaque jour je pense à lui.
Françoise"

2 commentaires:
Une très jolie histoire que celle de l'amitié de ton papa Henri et d'Ali.
C'était une époque où il y avait aussi des liens qui se crééaient à force de voir toutes les atrocités que la guerre apportaient aux pauvres gens qui ne demandaient rien que la paix et l'amour.
Une bel exemple que ton papa a su te laisser en héritage.
Ton amie
Marielle
J'ai rêvé du papa de Françoise sans jamais l'avoir vu.
Dans mon rêve je rentre dans le café de "Maître Kanter" à Géant. Ce café est toujours bondé de gens.
Mais là, à l'entrée, un homme est assis, tout menu, habillé de sombre, tête baissée. Je regarde cet homme et je vais m'assoir au fond du café. Mon regard se dirige à nouveau sur cet homme et je vois arriver Françoise qui prend place en face de lui. Tiens, je me dis elle aurait pu me dire qu'elle voyait son père aujourd'hui.
Françoise je t'ai raconté ce rêve et la description que j'ai faite de ton papa tu m'as dit oui c'était bien mon papa.
Etrange ce rêve !
Je crois que nos visites au cimetière pour arroser la tombe de mon papa, le changement dans les prochains jours lors de ma reprise de travail, je pense que tout cela me perturbe plus qu'un peu.
Encore un fois le cerveau qu'elle machine !
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